peintures
Entre chien et loup,2019
acrylique et huile sur toile
92x104 cm
La Jetée,2019
acrylique et huile sur toile
120x130 cm
LA JETÉE
La jetée elle est toute mouillée. Amarrée comme ça, toute mouillée.
Elle se perd dans le loin. Elle est d’eau ? de nuit ? Elle s’échappe.
On ne sait pas si elle cherche le ciel obscur, à disparaître ou à flotter le plus loin possible.
La jetée était seule ; projetée éperdue dans l’immensité d’un ciel inconnu noir.
Fébrile, par un bout de sa coquille, elle tient.
Mais on a envie d’y aller, d’aller voir ce qu’elle voit. Cet autre bout.
L'oeil de Nuit,2019
acrylique et huile sur toile
120x130 cm
L’OEIL DE NUIT.
Le ciel noir comme de l’encre boit à la surface du toit.
Dessus, la lumière glisse, sans discontinuer. Elle brille et s’écoule comme une lente pluie qui déborderait.
Un halo blanc en surface, contraste avec les abysses d’une mer métallique. Une tôle, éclairée par les nuages, et par cet œil encore plus aveuglant qui veille au-dessus de nous, et d’où rien ne peut ressortir.
Salar cailloux,2019
acrylique et huile sur toile
170x200 cm
Salar mini, 2019
acrylique sur toile
20x20 cm
LES SALARS
Les Salars vides, incroyablement.
Pris entre un sol aride blanc et plat, et un ciel bleu.
Tout est nu et sec et il n’y a rien ; que des craquelures et des mirages sans cesse avalés par la température du ciel.
Dans mon souvenir l’horizon forme un trait dessiné net ; pourtant l’horizon tremble, fragile ; il semble prêt à se dissoudre.
Ici le désert semble par endroit se confondre au ciel, à moins que ça ne soit l’inverse.
Mais l’un devient l’autre, de sorte que l’espace n’est plus que l’image instable de l’immuable.
Dans ce paysage presque vide où l’on se sent submergé par l’évidence de l’infini, la contemplation et l’imagination deviennent des espaces que l’on habite.